UPD 9 – Islam et Médias
La 9ème édition de l’Université Populaire Digitale s’est tenue ce jeudi 22 avril 2021. Au programme : Islam et Médias. Étaient présents Anne-Bénédicte HOFFNER, journaliste à La Croix, et Ghaleb BENCHEIKH, Président de la Fondation de l’Islam de France.
RÉSUMÉ
La Fondation de l’Islam de France organise sa 9e édition de l’Université Populaire Digitale le jeudi 22 avril à 18h pour aborder la place de l’islam dans les médias.
A cette occasion, la FIF a invité la journaliste Anne-Bénédicte Hoffner, aujourd’hui grand reporter, pour venir échanger avec Ghaleb Bencheikh et le public internaute sur un sujet complexe et passionnel : les médias et l’islam.
Anne-Bénédicte Hoffner a longtemps suivi le dossier Islam au quotidien La Croix. Ses articles et son intérêt intellectuel pour le sujet de l’islam font d’elle une actrice incontournable dans la presse française. Elle évoquera ses rencontres marquantes, de la difficulté des journalistes d’appréhender la complexité de l’objet « islam » et des réticences des acteurs musulmans à interagir avec les médias.
Sans faire un historique du traitement de l’Islam dans les médias français, des faits saillants ont eu un effet négatif sur notre perception du fait islamique dans la société française : l’affaire de Creil (1989), la décennie noire en Algérie, le Proche-Orient atomisé (guerres en Irak), sans oublier les attentats terroristes de 2001 et ceux qui ont ensanglanté notre pays depuis bientôt dix ans.
Ces évènements politiques nécessiteraient des débats, à eux seuls, dans leur traitement médiatique. Ils ont, volens nolens, participé dans les médias français à une image profondément dépréciative de l’islam présentée sous l’angle de la violence et d’une culture folklorique, comme si la pratique religieuse de l’islam était intruse en France.
Aussi, ne compte-t-on plus les affiches et les titres racoleurs de nombreux hebdomadaires souvent accompagnés d’angoissantes photos, sans même évoquer ce traitement sur des chaînes d’information continue, dont le contenu relève plus de l’à-propos.
Certes, il faut préciser que cette doxa journalistique ne reflète pas l’ensemble de la presse, mais suscite actuellement une grande méfiance d’une frange de la composante islamique de la Nation. Alors comment, dans ce contexte de défiance, la presse écrite et audiovisuelle peut-elle traiter autrement le fait islamique et renouer le fil avec le réel pour en finir avec une vision fantasmagorique du sujet « islam ». C’est autour de ces questions que la FIF compte ouvrir le débat avec une observatrice aguerrie.